Entre les branches du figuier
Entre les branches du figuier se dessinent les silhouettes des arbres du jardin, l'herbe grasse de pluie, le balancement du vieux sapin, le charme qui se déshabille de feuilles, encore à demi vêtu d'or.
Les semaines passent, les mois, jour après jour, les jours eux-mêmes s'effilochent en patchwork d'heures partagées, en camaïeu de temps donné, repris, prêté,ou jalousement protégé.
La cabane s'est parfumée d'odeur de pommes, soigneusement entassées dans des cageots empilés. La vieille table se couvre de boîtes de pastels et c'est vite un joyeux bordel.
Ce brun, ce bleu, cet ocre ou ce brun pâle, j'en ai vite plein les doigts.
Le dessin ne se laisse pas faire, les ombres ne sont pas juste noires, elles sont mauves, rouille ou vert.
Il est temps d'oublier les ateliers visités, les belles expos découvertes et de créer en espérant se hisser un peu plus près d'un niveau acceptable.